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Grands
dieux ! que je suis à mon aise Quand j’ai ma mie auprès de moi, De temps en temps je la regarde Et je lui dis : embrasse-moi ! (bis) Comment veux-tu que je t’embrasse Quand on me dit du mal de toi ? On dit que tu pars pour la guerre Dans le Piémont, servir le roi. (bis) Ceux qui t’ont dit cela, ma belle, Ils t’ont bien dit la vérité. Mon cheval est à l’écurie, Sellé, bridé, prêt à partir. (bis) Quand tu seras dans ces campagnes, Tu n’y penseras plus à moi. Tu n’penseras qu’aux Piémontaises Qui sont cent fois plus belles que moi. (bis) Si fait, si fait, si fait, ma belle, J’y penserai toujours à toi. Je ferai faire une belle image Toute à la semblance de toi. (bis) Quand je serai z’à table à boire, À mes camarades je dirai : Chers camarades, venez voir(e) Celle que mon cœur a tant aimée. (bis) Je l’ai z’aimée, je l’aime encore, Je l’aimerai tant qu’ je vivrai. Je l’aimerai quand je serai mort(e), Si c’est donné aux trépassés.(bis) |